Derniers Avis sur Jusqu'au bout du monde

Viggo Mortensen sait filmer les grands espaces. L'ouest américain pouvait donc être un magnifique terrain de jeu pour cet acteur - réalisateur qui sait capter la violence et la beauté du monde. Sa vision belle et rude de la conquête des terres sauvages est très réaliste, bien éloigné du cliché des valeureux pionniers à l'assaut de la wilderness. Une des forces de ce film est que l'Amérique qu'il dépeint a perduré, celle des rednecks qui, 200 ans plus tard, véhiculent toujours les mêmes valeurs archaïques et clivent ce pays de contrastes.
Vicky Krieps donne une interprétation formidable de son personnage. Elle porte tout autant le foyer que le film sur ses épaules.
La réalisation est efficace et léchée, à l'instar du dernier plan, support au générique de fin.
Réussi.

Un beau et remarquable Western que nous offre Viggo Mortensen réalisateur , scénariste et acteur principal, on sent son amour de cinéphile pour le genre Western et ça se voit à l'écran pour des œuvres de John Ford, Howard Hawks , Delmer Daves, d'autres et j'en passes, qui y ressemble. Ce long métrage offre un très bon rôle féminin à Vicky Krieps , je comprends sur l'affiche qu'elle soit mise devant Viggo Mortensen car elle a plus de temps de jeu à l'écran, jouant une femme amoureuse qui suit son compagnon jusqu'à une jolie cabane au milieu de nulle à bâtir et entretenir jusqu'à que son homme part volontaire en guerre et elle sera seule. Il y a quelques méchants dans l'histoire, dont un viol sur l'héroïne.. . Un Western agréable à regarder pour ses décors, sa musique, un bon scénario. Le budget ne doit pas être élevé je pense, comme à l'ancienne et c'est tant mieux. La dernière scène est magnifique.

Il y a une part onirique avec le chevalier et la figure de Jeanne d'Arc qui se retrouve aussi dans ses paysages. Le montage complexifie parfois la lecture et le sens du voyage reste un peu caché.

A part les les decors naturels le fim est long, long, long et sombre dans tous les sens du terme....

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? La première demi-heure du film se passe à tenter de reconstruire la temporalité sans que cela soit utile. Une fois qu’on a raccroché les wagons on est gêné par les incohérences: la fleuriste fiancée au jeune homme snob, la rencontre des deux protagonistes, le départ d’Olsen à la guerre alors que déjà une fois sa femme ne l’a pas attendu. Je ne vais pas toutes les énumérer mais on ne croit pas une minute aux personnages.

Un western aux accents féministes en forme de tableau de Rembrandt qui m'a intriguée, moi qui ne suis pas adepte du genre.

Vivienne, une canadienne indépendante, forte et facétieuse émigrée en Californie, rencontre à San Francisco Olsen, un menuisier danois taiseux. Un soupçon d'eau de rose et les voici dans les canyons californiens, en route vers le bout du monde, la bicoque poussiéreuse d'Olsen, perdue au milieu d'un rien ocre et rocailleux. Vivienne met vite de la vie et des fleurs dans l'endroit, qu'elle transforme en oasis. On est en 1860, la guerre de secession fait rage, et Olsen s'engage bientôt, coupant leur idylle et rejouant l'abandon de Vivienne par son père pour la guerre. Qu'adviendra-t-il de Vivienne, aussi indépendante soit-elle, laissée à elle-même dans son chalet du bout du monde ? Olsen reviendra-t-il et s'il revient, leur histoire reprendra-t-elle son cours ? spoiler: Phrase qui m'a marquée, lorsqu'il revient, elle lui demande "comment c'était, ta guerre". Il répond que c'était long et pas à quoi il s'attendait. Elle a n'est pas surprise.


D'aucuns diront que le film est trop long et trop léché pour un western. Moi, j'y ai trouvé les codes du genre (la poussière, la crasse, la violence crue, le shérif, le saloon, le méchant, les mustangs, les cactus et l'esprit revanchard), saupoudrés d'une intéressante sensibilité à la Viggo Mortensen ( spoiler: notamment la scène où Olsen revient après la guerre et qu'il demande de qui est l'enfant, avant de laisser Vivienne effondrée. Lorsqu'il revient de s'être baigné, tout passe par les expressions de visage - elle sourit compulsivement et lui fait une moue qui exprime le fait qu'il est à la fois impuissant et désolé).
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Et ce qui m'a le plus plu, c'est la recherche dans les plans (ce sublime cut final en contrejour à cheval sur la plage avec un arbre mort au 1er plan) les couleurs (notons le mustang palomino assorti au désert), et l'esthétique picturale qui alterne entre des plans quasi fauves ou impressionnistes (la scène introductive dans la forêt vert tendre ou les scènes oranges dans le désert) et des plans clairs-obscurs tout droit sortis d'un tableau de Rembrandt (le Souper à Emmaus) ou Georges de la Tour (Madeleine pénitente). Il y a un côté contemplatif marqué, c'est mon truc.

Le film perd des points par sa longueur (20 min de trop), son scénario qui en dévoile trop tout de suite (non pas que j'aurais aimé que ce soit plus linéaire, mais la 2ème scène en dit trop d'emblée), sa vision un peu réductrice de la sensualité et par une sorte de manichéisme légèrement cliché (le méchant est trop méchant, spoiler: on se serait passés de la syphilis, pourquoi ajouter du glauque au glauque ?...
).

Il re-gagne des points par la profondeur des sentiments montrés, l'humanisme du protagoniste et le jeu d'actrice formidable de Vicky Krieps qui campe une féministe avant l'heure, convaincante et puissante. Avec un Viggo Mortensen, qui, du haut de ses 65 ans, reste agréable à regarder.

Un western qui se laisse regarder, même quand ce n'est pas notre tasse de thé.

Un western d'un ennui abyssal. Bien évidemment on se déplace au rythme des chevaux mais quand même. La surprise "médicale" dans la dernière partie n'ajoute rien.

un western que j'ai adoré.....
un jeu d'acteurs ,un décors ,une ambiance....j'ai passé un très agréable moment !

Très beau film dans un cadre souvent magnifique. Mortensen nous gratifie de décors naturels grandioses. Un peu lent, et long, cependant on entre assez bien dans cette histoire d’amour douloureuse, avec une Vicky Krieps épatante.

Avec ce film Vigo Mortensen nous offre une fois n'est pas courume un western dédié à la femme. L'interprétation de Vicky Krieps est sobre, juste, dans un rôle où se mêle la douceur et la résistance. La réalisation est classique sans surprises dans des paysages somptueux. Le rythme un peu lent tend par moment à endormir le spectateur mais les nombreux flash back redonnent au film une certaine dynamique. En conclusion un beau film romantique et une belle histoire d'amour

Superbe western sentimental. Scénario bien ficelé et montage réussi. Ajoutez à cela de beaux décors et des personnages bien typés et vous obtenez un bon moment de cinéma.

Ce film est u western dans la grande tradition des westerns d'autrefois et ça fait plaisir! le film présente néanmoins quelques maladresses.Hormis l'absence d'un banc-titre au début, il semblerait que les flash-back soient mal gérés si bien que le spectateur est un peu perdu au départ et on a du mal à rentrer dans le film.Après, tous les ingrédients d'un bon western sont réunis: les cow-boys, le saloon, le final tout en restant d'un assez grand classicisme..

Une belle histoire reposant sur l'interprétation virtuose de Viggo Mortensen et Vicky Krieps. Le montage est très perturbant mais efficace, et sert à merveille un récit assez touchant sur la vie et le choix. On peut cependant regretter un dénouement peut-être un peu... expéditif ? Dans l'ensemble, on est quand même embarqué dans le parcours des personnages, et c'est ce qui fait tout le charme du film. S'en dégage un certain sentiment de liberté, et de détachement.

Jusqu’au bout du monde est un film qui n’arrive pas à se situer entre western de surface et histoire d’amour surfaite.
Je n’ai rien à reprocher au film techniquement, les plans sont soignés, les paysages et lieu de tournage vraiment bon, j’apprécie l’effort de faire une intrigue qui s’inscrit entre différentes timelines, Vicky Krieps est une actrice talentueuse que j’apprécie particulièrement et la faire jouer en différents langages est très intéressant.
Mais les défauts de ce film sautent bien trop aux yeux.
Tout d’abord il est mal écrit, les dialogues sont pauvres et sans saveur faisant passer les personnages pour très plats et clichés, les méchants méchants, le bourgeois bourgeois et même les personnages « gentils » sont desservis.
Il y a malgré les différents temporalités une mauvaise gestion du temps, le film est trop long mais il ne se passe pas grand chose et il devient vite très prévisible.
Il n’est par ailleurs pas très cohérents, depuis la capacité étrange de Olsen ( Viggo Mortensen ) à faire pousser des fleurs dans du sable, ou celle de Vivienne ( Vicky Krieps ) de vivre indépendamment pendant 7 ans environ en tant que femme qui travaille dans un bar capable de gérer en même temps une enfant et l’éducation d’un enfant en bas âge sans jamais manquer de quoi que ce soit.
Ce qui m’irrite particulièrement c’est les nombreuses critiques qui titrent le film de « Western féministe » alors qu’il serait temps de comprendre que créer un personnage de femme qui refuse de se marier à un homme au profit d’un autre et cherche un travail n’est pas faire un film féministe.
J’ai eu l’impression de ne pas comprendre Vivienne qui est décrite par le regard des hommes sur elle, le bourgeois, Olsen et son agresseur plutôt que par son introspection qui semble quasiment inexistante ( à part quelques flash backs de son enfance trop peu développés ).
Je ne comprend pas pourquoi centrer tout d’abord l’intrigue sur Vicky, puis sur leur couple pour ensuite l’oublier une fois morte comme si Olsen avait toujours été le personnage central du récit.
Ce n’est pas de la romance, Vicky devient à la fin du film tellement inutile qu’on regretterait presque de ne pas avoir suivi les aventures d’Olsen en tant que chérif ou pendant « sa guerre ».
Vicky subit, comme beaucoup de femme, elle ne gagne pas « sa guerre » contrairement au hommes et cette injustice est sûrement ce qu’on peut retenir de l’aspect « féministe du film ».
Je ne regrette pas d’être allée le voir car je pense avoir tiré une leçon de ce film, il m’a appris à reconnaître la différence entre un bon réalisateur faisant un mauvais film et un mauvais réalisateurs faisant un mauvais film.
Cette leçon vaut peut être un fromage mais sûrement pas une place de cinéma, amateurs de bons westerns passez votre chemin.

Un western qui se veut volontairement très peu rythmé. Viggo prend son temps pour nous conter cette histoire avec une très belle photographie et un casting convaincant sur une musique qui nous emmène dans l'ouest américain.
On reste malgré tout sur notre faim car le peu de scène d'action sont vraiment bien réalisées et on se dit finalement qu'il y avait matière à créer un vrai classique du genre, on sort finalement avec un sentiment mitigé sans avoir pour autant passé un moment désagréable.