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Patrick PIERROT
6 abonnés
79 critiques
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2,5
Publiée le 11 décembre 2023
Le seul intérêt de ce film plein d’emphase est de nous donner envie d‘en savoir plus sur ce pape bolognais en activité au milieu du 19ème siècle. En ce qui concerne le ou les sujet(s) traité(s), on a bien de la peine à les définir. S’agit-il de l’influence d’une religion sur les autres, sur les enfants, sur la société en général ? S’agit-il de la vie en Italie au 19ème siècle ? S’agit-il de tout cela ou encore d’autre chose ? Pour ma part, je n’ai pas (encore ?) trouvé la réponse…
Rien à reprocher à ce film . le plus du plus : la photographie.. Histoire incroyable de ce petit garçon enlevé par les catholiques mais pas non plus maltraité par ses ravisseurs. Quel dilemme . lien de sang ou lien de sa nouvelle famille imposé. film admirablement interprété. . un grand film italien comme je les aime.
Je ne connaissais pas cette histoire d'enlèvement d'enfant juif. Le film s'évertue à en reconstituer le contexte, tout en prenant la forme d'un drame familial. Les deux styles se mélangent bien, même si je trouve que certains moments sont un peu trop mélodramatiques (notamment dans la première moitié).
Les acteurs sont excellents, qu'ils incarnent des victimes ou des bourreaux... ou que leur statut dans l'histoire soit plus ambigu. Bellocchio ne s'est pas instauré procureur. Son film dénonce certes, mais il veut aussi faire comprendre.
Superbe film qui fait écho à l'actualité sur l'ignominie de la religion dans ses excès et l'antisemitisme de l'église (a son plus haut niveau, le pape) il y a 150 ans. Une réalisation magnifique soutenue par une bande son époustouflante.
Marco Bellocchio, Par ce film à dimension historique, d'une rare beauté, éprouvant et émouvant, nous raconte l’enlèvement de ce jeune enfant de confession juive organisé par le Pape Pie IX au plus fort des périodes les plus sombres de l’histoire de l’Eglise Catholique. Merci au Masque et la plume de m'avoir convaincue d'aller voir ce chef-d'œuvre, véritable plaidoyer contre toute forme de fanatisme.
Magnifique et bouleversant. Un récit captivant, de très belles images, des scènes superbes (comme celle où l'enfant décloue le Christ de sa croix, où celle - trop courte - de l'entrée des insurgés dans le palais papal, façon West Side Story), des idées incongrues et profondes (l'enfant qui se cache sous les jupes de sa mère pour échapper à ses "ravisseurs", et qui plus tard se cache sous la soutane du pape pour jouer) et en même temps beaucoup d'émotion. On peut sans doute qualifier le film d'anti-clérical, les religions (la catholique surtout, mais la juive n'est pas épargnée) étant montrées sous leurs aspects les plus noirs, notamment celui qui consiste à endoctriner les enfants jusqu'à les emprisonner à vie dans leurs croyances. Mais ce n'est pas non plus un pamphlet : c'est d'abord l'histoire d'un enfant victime de la guerre des religions, et d'une institution religieuse qui prétend soumettre les corps et les âmes. En prime, l'acteur qui joue le personnage magnifiquement odieux - mais pas totalement abject malgré tout - du pape Pie IX est grandiose (décidément, le personnage du pape se prête à des interprétations inoubliables, qu'il s'agisse de Jude Law dans The new pope ou de Piccoli dans Habemus papam). J'ai beaucoup de mal à comprendre comment le jury de Cannes a pu préférer donner la Palme d'Or au tout petit film de Justine Triet, qui fait bien pâle figure à côté de celui-ci.
Très bon film historique italien, à la fois tourné à l'ancienne avec les techniques d'aujourd'hui. Le sujet est ultra important pour comprendre l'histoire de l'Italie. Grand merci à Marco Bellocchio pour avoir traité la fin des Etats Pontificaux à travers les yeux d'Edgardo et du Pape Pie IX. Seul regret: Ne pas avoir parlé des zouaves pontificaux. Mais pour le reste, tout est parfait. les dialogues en italien, en dialecte bolonais, en latin et en hébreu avec une pointe de yiddish apportent une grande crédibilité à tous les personnages.
Il y a plusieurs façon d'aborder ce film. Si on le considère comme prétexte à une fresque historique de l'Italie de la deuxième moitié du XIXème siècle et de son rapport à l'église, il est remarquable. Reconstitution impeccable, anti-cléricalisme au scalpel, avec une figure du pape Pie IX magistralement interprétée par Paolo Pierobon (excellentissime). Si on le regarde au prisme de l'actualité, de la résurgence du pouvoir religieux, c'est une belle antidote à tous les dogmes manipulés par des êtres essentiellement avides de pouvoir. Si on le regarde du coté du cinéma, c'est un film classique de Marco Bellocchio, avec un scénario efficace, mais qui se perd un peu dans le mélange des genres, avec un propos qui veut embraser trop de sujets à la fois, et une réalisation datée des grandes reconstitutions historiques des années 50-60. Il y manque alors le souffle, la magie, d'un film comme "Le guépard" (qui se réfère exactement à la même période). Mais Bellocchio n'est ni Lampedusa ni Visconti. Cela reste un film que l'on peut voir.
Magistral ! Un film qui permet de rappeler cet événement qui avait eu un fort impact en son temps. L'enfant qui jour Edgardo est très touchant. Il nous fait sentir sa curiosité pour ce Christ crucifié. Un drame qui a ravagé une famille mais qui a eu des répercussions bien au-delà. J'ai beaucoup aimé le passage où sont montrés en parallèle les rites catholiques et juifs. Un enfant qui se trouve pris malgré lui dans un dilemme cruel, entre le pape intraitable mais affectueux et une famille désespérée mais impuissante. La photographie est magnifique.
La religion en toile de fond, une histoire vraie parmi tant d'autres, une reconstitution de cette époque plutôt sombre, on en ressort renforcé sur le sentiment que les religions n'ont jamais amené rien de bon dans le monde à part des guerres, des colonisations et un aveuglement sur le monde qui nous entoure.
C'est avant tout une superbe narration en plus d'etre remarquablement mise en scene. On est y ici tres proche d'un chef d'oeuvre remarquablement interpreté et filmé avec talent,