Avis sur Debout les femmes !

Bien avant l’arrivée de la Covid dans notre pays, nombreuses et nombreux étaient celles et ceux qui, déjà, s’offusquaient du manque de reconnaissance sociale et pécuniaire dont soufrent celles et ceux qui pratiquent les métiers du lien, mais la situation ne bougeait pas pour autant. Durant le premier confinement, il fallait être aveugle pour ne pas devenir conscient de l’importance de ces métiers ! Des promesses ont été faites concernant l’amélioration de leurs conditions de vie, promesses dont on peut malheureusement penser que bien peu seront réellement tenues. Par ailleurs, lorsque la Covid a commencé à impacter de façon encore plus sévère la difficulté à pratiquer ces métiers, une commission d’information parlementaire sur les métiers du lien venait d’être lancée. Le très beau film de Gilles Perret et de François Ruffin permet de suivre le travail des députés François Ruffin et Bruno Bonnell, rapporteurs de cette commission.

" Mais qui m’a mis cette tête de con ? " Ce n'est pas le grand amour entre le député En Marche ! Bruno Bonnell et l’insoumis François Ruffin. Et pourtant... C'est parti pour le premier "road-movie parlementaire" à la rencontre des femmes qui s’occupent de nos enfants, nos malades, nos personnes âgées. Ensemble, avec ces invisibles du soin et du lien, ils vont traverser confinement et couvre-feu, partager rires et larmes, colère et espoir.

C’est une réalisation commune de François Ruffin et Gilles Perret qui avait déjà fait ensemble J'veux du soleil en 2019. Le parlementaire et le documentaliste sont spécialisés dans ces documentaires à destination sociale.

J’ai trouvé Debout les femmes ! excellent.



Je suis particulièrement friand de ce genre de documentaire. Il dénonce un sujet social fort avec ces “femmes de l’ombre”. Elles ont des métiers difficiles et précaires qui ne sont pas reconnus par la classe politique. C’est pour cela que leur statut n’est jamais revalorisé. On aura représenté les aides à domiciles, les AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap) et les femmes de ménage. Finalement, quand nous ne connaissons personne travaillant dans ces domaines, nous en savons peu. C’est donc le moment d’aborder leurs conditions sociales, et de se rendre compte que sans elle, la société serait surement paralysée.

François Ruffin va donc partir en vadrouille pour nous faire découvrir ses femmes. Le député Insoumis est véritablement dans une démarche afin de partager auprès du plus grand public possible. J’avais peur que ce documentaire sonne comme un air de campagne électorale, mais pas du tout. Il ne se met pas en avant et ne prêche pas pour sa paroisse mais pour aider ces femmes. Il va d’ailleurs être accompagné du député En Marche Bruno Bonnell. À aucun moment le fait qu’il soit encarté dans le parti du président ne va jouer en sa défaveur dans l'image montrée de lui. Au contraire, on voit qu’il est dans la même démarche positive que François Ruffin. On pensait avoir affaire à un homme ne pensant qu’à l’argent, et sourds aux arguments de ces travailleuses, mais c’est tout le contraire. Une belle surprise. Cela ferait même croire en la politique si seulement des groupes parlementaires pouvoir agir aussi simplement que ces deux hommes.



Le sujet principal restant donc la condition de ces femmes. J’ai trouvé les enjeux autour des tentatives de changement à travers la loi bien expliquée. On va nous montrer tout ce qui est commission parlementaire et comment les choses peuvent évoluer. Cela permet de se rendre compte de la complexité de notre système et que pour les “petits gens”, il ne sera jamais en leur faveur. Les témoignages des femmes vont donc se succéder pour construire ce fameux projet de loi. Ceux-ci sont véritablement bouleversants. Chacune va raconter ses difficultés, aussi bien sur les conditions mêmes de travail, mais aussi sur les répercussions dans la vie privée. Il faut être bien accroché. Le final va avoir un ton grandiose pour laisser une marque indélébile.

J’ai beaucoup apprécié le côté humain de ce documentaire. Déjà car on sent que les deux politiques ne sont pas langue de bois. Ils ont une interaction, voir par certains moments complicité avec la caméra. Cela permet d’être comme un acteur participatif. Une immersion donc bien sentie.

Il n’y a pas à dire François Ruffin, le député trublion et atypique (roule cocarde républicaine derrière le pare-brise de sa Berlingo cabossée, c’est bien le seul !) sait y faire pour explorer le social et les petites-gens, les deux allant généralement ensemble. Ce « Debout les femmes » poursuit donc bien son œuvre cinématographique avec son comparse à la caméra Gilles Perret, non moins militant que lui. Sur le plan de l’analyse politique, on goûte plus ou moins. Car le problème de ces très mauvaises conditions économiques et sociales faites aux travailleurs, surtout travailleuses d’ailleurs d’où le titre, en charge « du lien » (les métiers d’aide à la personne), c’est que les commanditaires, vous, moi, nous tous en tant que contribuables, nous ne voulons pas forcément payer davantage, ou ne pas payer du tout, qui pour un parent âgé, qui pour un enfant handicapé… Le documentaire, même s’il trace quelques pistes alimentées par des revendications, n’apporte guère de solution générale. Ce n’est pas seulement la faute des méchants Députés qui refusent les amendements bon genre de Ruffin ! La scène quelque peu allégorique de l’Assemblée Nationale de Femmes (en rêve, il n’y a plus que des femmes dans l’hémicycle) tourne hélas à l’hystérie. Ce n’est pas une réussite dans ce film. La scène suivante et finale sauvera néanmoins l’affaire avec un véritable hymne (au sens propre comme figuré) aux femmes. C’est toujours comme ça chez Ruffin, il y a à prendre et à laisser. Mais au moins il met sur le devant de la scène des sujets tel la poussière qu’on balaye habituellement sous les tapis. En cela il fait œuvre utile, à défaut de faire œuvre législative. Sur ce second registre, au moins il essaye témoignant d'une naïveté assez peu commune en politique.

Un film raté du début jusqu'à la fin : situations invraisemblables, ton caricatural. Un documentaire poussif et inutile.

Début 2020, François Ruffin, député de La France insoumise, se voit confier par l'Assemblée nationale une mission d'études sur les métiers du lien. Ces métiers dévalorisés et mal reconnus sont presque toujours exercés par des femmes qui s'occupent de personnes âgées dépendantes ou d'enfants handicapés.
Comme l'usage le veut, la mission est bicéphale : un député d'opposition + un député de la majorité. On met dans les pattes du député LFI un élu En marche, Bruno Bonnell, ancien chef d'entreprise et chantre d'un capitalisme contre lequel Ruffin s'est toujours battu. Entre les deux hommes pourtant, malgré les différences idéologiques et la crise du Covid qui ralentira leurs travaux, naîtra une complicité inattendue pour la défense des plus défavorisées.

François Ruffin est désormais devenu une personnalité reconnue. Il ne l'a pas toujours été. Au début était une lettre d'information, "Fakir", au ton volontiers provocateur mais au tirage confidentiel. La célébrité est arrivée avec un documentaire désopilant "Merci patron !", César du meilleur documentaire 2017, et avec son élection-surprise à l'Assemblée nationale. Un an après "J'veux du soleil", road-movie au pays des Gilets jaunes, François Ruffin et son compère de lutte Gilles Perret ne se sont pas laissés intimider par le Covid pour filmer "Debout les femmes !"

Je n'ai aucune sympathie pour la ligne politique défendue par François Ruffin et par son parti. Je nourris même une aversion spontanée et totalement irrationnelle pour son "lider maximo". Pour autant cela ne m'empêche pas de reconnaître que les documentaires de François Ruffin frappe juste et touchent au cœur.

Son propos est-il totalement sincère ? Peut-être pas. Y a-t-il une part de manipulation dans son apparente candeur ? Peut-être. Mais peu importe. Je ne veux pas lui intenter ce procès-là.

Je veux juste reconnaître ce que toute personne sensée se doit de reconnaître, qu'elle soit de droite, de gauche ou d'ailleurs. Ces "métiers du lien", comme l'a amplement démontré la crise du Covid, sont indispensables. Et ils sont exercés par des femmes qui ne sont pas reconnues. La moindre des décences est de leur conférer un statut, un droit à la protection de l'emploi, à la formation, à l'évolution de leur carrière, de leur assurer des conditions de travail normales et de leur verser un salaire décent. Ni plus ni moins.

Après J'veux du soleil (2019) sur le mouvement des gilets jaunes, François Ruffin & Gilles Perret collaborent une seconde fois, avec pour mission, mettre la lumière sur les travailleuses de l’ombre, celles dont on ne parle jamais et dont la revalorisation salariale est au plus bas.

Pour cette mission parlementaire sur les « métiers du lien », personne n’aurait imaginé y retrouver deux députés que tout oppose. Avec d’un côté, le député En Marche ! Bruno Bonnell et de l’autre, l’insoumis François Ruffin. Tous les deux se sont lancés dans ce qu’ils appellent le premier "road-movie parlementaire" où pour mener à bien leur mission, ils sont partis à la rencontre de celles et ceux qui viennent en aide à nos enfants, nos ainés, nos malades, … pour mettre en évidence la précarité de leur activité. Des métiers physiques et trop souvent dévalorisés, occupés à 90% par des femmes, le plus souvent précaires (à temps partiel et touchant à peine le SMIC). Elles, ce sont les AVS (Auxiliaires de Vie Scolaire), les AESH (Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap) ou encore les agents d’entretien.

Debout les femmes ! (2021) est un documentaire poignant, qui dresse le portrait de femmes qui se donnent corps et âmes pour autrui, au détriment de leur santé, voir même de leur famille. Le manque de reconnaissance sociale, voir pécuniaire de ces dernières ne date pas d’hier mais a pris une toute autre importance lors de la crise du Covid 19, avec les périodes de confinements, elles sont devenues encore plus essentielles. Un film qui lève le voile (s’il ne le fallait encore) sur toute une frange de la population déconsidérée et qui mériterait, à juste titre, une revalorisation aussi bien de leur statut que de leur revenu.

► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄

Un film magnifique, alliant le rire et l'émotion, et donnant à ses spectateurs la rage mais aussi l'espoir. Utile.

" Debout les femmes ! " de François Ruffin est un documentaire intéressant . En effet le réalisateur et également homme politique François Ruffin nous propose une œuvre engagé décryptant d'une manière drôle, amère et sincère le portrait d'une dizaine de femmes qui travaille dans des professions difficiles et peu reconnues en France ( aide ménagère, femme de ménage , accompagnateur social.....) dans son combat pour faire avancer les mentalités dans notre société même si l'ensemble ne propose rien de nouveau dans ce que nous savons déjà .

Je mets rarement 5 étoiles mais non seulement ces femmes méritent amplement qu'on s'intéresse à leur travail (et pas seulement au cinéma) mais elles méritent qu'on entende leur discours : touchant, humain, tragique. Si bien qu'on soit révolutionnaire jusqu'à la moelle ou de droite comme Bruno Bonnell (la présence de ce député LREM apporte une force incroyable au propos), on ne peut rester dans l'indifférence. Et si vous ne pleurez pas à la fin, c'est que non seulement vous n'avez pas le monopole du coeur, mais c'est que vous nous n'avez pas de coeur du tout. Allez courrez-y !

Film fourre-tout, très mal réalisé et qui ne va pas au fond du sujet. Dommage car le sujet mériterait mieux.

De l'action de l'émotion, du suspense, la richesse des dialogues mêlés aux enjeux de sociétés font de ce film une vraie réussite. Assurément une des sorties marquantes de l'année 2021.

Film caricatural de bout en bout : les témoins semblent instrumentalisés comme si on leur faisait réciter un (mauvais) scénario. Poussif, long et très peu intéressant au final.

Impératif de cet automne, ce film est criant d'humanité. Quel beau travail parlementaire et de réalisation Messieurs Ruffin & Perret sur ce sujet plus que jamais d'actualité. Vive les métiers du lien!

On y croit pas !
A part une pub pour un dentifrice avec le sourire omniprésent du député qui accompagne Ruffin..
A croire qu'il aurait a se racheter de queques choses !
Ça pu le fric et le combat pour s'occuper des plus misérables ne passe pas.
Et la petite voiture du Ruffin n'arrive pas a nous rendre crédible sa modestie !
Franchement qu'allait-il faire dans cette galère.!
Et le titre ! Elles sont debouts les femmes oui !
Chaque jour pour faire faire sans considération des métiers qui se veulent ingras qui ne le sont pas bien sur..

Même si comme tout politicien, on se doute d un petit enjeu politique. cela fait partie de son taf. Notamment d aborder des points qui fâchent comme c est le cas ici mais qui sont là triste réalité... et avec la crise Covid n iront pas en s améliorant malheureusement. Donc on regarde cela plus comme un docu que l on peut voir sur la 5... Abordant divers points que l on oublie trop souvent et où pourtant sans qui, ferait une immense trou, là où on les remarques a peine... des présentateurs se plaignant de leur 3500€ de retraite et se demande comment ils vont faire... en aparté, ils ne connaissent pas le prix du timbre, du SMIC... comme si c était nous qui étions pas connecté... même si tout en haut, des files nous laissent en marionnette.... ou nous subissons tant bien que mal chacun dans son secteur pendant les gros s amusé et continu de s amuser avec les gros sous et son intouchable... donc pourquoi se priver???? on disait plus jamais de seconde guerre... de ce type de chef au pouvoir... mais les choses amenant les choses, les même façon de faire sont exploités mais façon 2.0... Jouer sur la peur, différencier les riches des pauvres.... tout les codes du passé son malheureusement repris et les anciens le savent... pour ceux qui nous ont pas déjà quitté... un film docu crillant de vérité !