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    Toute la memoire du monde
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    3,7
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    Alain D.
    Alain D.

    508 abonnés 3 213 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 septembre 2022
    Réalisé en N&B par Alain Resnais en 1956, ce film assez cynique décrit la "forteresse" protégeant la mémoire du monde qu'est la Bibliothèque Nationale de Paris.
    Un Documentaire très instructif avec la voix de Jacques Dumesnil nous commentant, le classement, la protection et l'archivage des Livres, Périodiques, Journaux ,Manuscrits , estampes, cartes et plans ...
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 187 abonnés 12 166 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2014
    L'un des meilleurs court-mètrages de Alain Resnais que le critique de cinèma français Eric Leguèbe considèrait comme l'un des plus beaux au monde! Avec la voix de Jacques Dumesnil et la musique de Maurice Jarre, les archives de la bibliothèque nationale de Paris comme vous ne l'avez jamais vu avec une camèra qui s'engouffre et nous emporte ailleurs! « Parce que leur mèmoire est courte, les hommes accumulent d’innombrables pense-bête ! » Passionnant, saisissant, voire impressionnant car on assiste même à la vaccination des livres afin de les prèserver! Dans ce court formidable, s'annonce un temps où tous les mystères seront dèterminès, un temps où ces univers et certains nous remettrons leur clè! Et cela avec simplicitè car ces personnes qui lisent devant leur morceau de mèmoire « encyclopèdique » auront mis tant bien que mal les morceaux d’un même secret qui se nomme le bonheur! Un grand court-mètrage français...
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    594 abonnés 2 779 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 mars 2021
    Toute la mémoire du monde mêle de façon virtuose la visée pédagogique, qui immerge son spectateur dans un lieu afin d’en dévoiler le fonctionnement quasi magique, à l’esthétique réflexive : Alain Resnais nous offre une fascinante visite guidée de la BNF et aborde les dédales de couloirs donnant sur des pièces encombrées, ces niveaux de connaissances accessibles par cages d’escaliers métalliques ou échelles ou tubes ou monte-livres comme un labyrinthe mental. La caméra parcourt et sonde les différentes sphères de ce cerveau d’un pays et du monde entier, dans lequel s’activent des centaines de personnes telles les abeilles d’une ruche ou les fourmis d’une fourmilière ; l’idée étant d’incarner à l’écran un espace intérieur, entité organique et vivante, dont la puissance physique tient à la somme de pensées détenues en lui. L’omniprésence du mouvement et de l’action humaine rappelle à quel point le savoir humain est fragile et l’œuvre des conservateurs essentielle en ce qu’elle « fait échec à la destruction ». La partition de Maurice Jarre confère à l’ensemble des airs solennels et graves, changeant la bibliothèque en une gigantesque cathédrale du savoir. Son énergie est telle qu’il nous prend l’envie, sinon le besoin, de nous mêler à cette masse de corps lunettés que la caméra filme recroquevillés sur leur ouvrage ; une envie de faire partie, à notre tour, de ce lieu sacré. Un immense court-métrage.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    212 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 février 2008
    Suite à l’évènement «Nuit et brouillard», Alain Resnais réalise «Toute la mémoire du monde» (France, 1956). Le court-métrage est un documentaire sur la Bibliothèque Nationale où sont préservés soigneusement tant des œuvres manuscrites uniques que des médaillons aux valeurs considérables. Pour mieux considérer en quoi le film s’inscrit foncièrement dans le cinéma de Resnais il faut avoir conscience des deux thèmes qui hantent son œuvre comme des redites essentielles. L’infusion de la fiction dans le réel et l’impact de la mémoire passé sur le présent sont les deux colonnes qui affirment une œuvre comme resnaisienne. La première de ces thématiques concerne davantage la filmographie postérieure à «Stavisky…», la seconde cependant concerne les premiers films de Resnais, donc entièrement le film qui nous intéresse. Après avoir témoigné de l’horreur humaine dans ce qui est l’un des films les plus nécessaires qui eût été fait, Resnais poursuit sa lancée et manifeste, avec un documentaire plus institutionnel, de la profusion incommensurable de la mémoire humaine. Resnais a là déjà trouvé sa forme : le travelling. Entre les couloirs, totalisant cent kilomètres, les balcons, les lieux de tris, Resnais déplace sa caméra pour tenter, tant bien que mal, de saisir l’énormité du travail nécessaire à la sauvegarde des objets conservés. Mais la mémoire humaine, à laquelle le film veut rendre hommage, est empêtrée dans le formalisme que Resnais ne sait pas là contenir. Des personnes lisent, des ouvriers trient, une statue semble surveiller les documents et la musique de Maurice Jarre explose, organise tout cela en symphonie grandiose, en incroyable aventure. Dès les premiers plans, on peut saisir la volonté de Resnais de vouloir donner forme au mystère du lieu, à l’atmosphère étrange que dégage le monument. Mais, in fine, Jarre nous ensevelit davantage qu’il ne nous enthousiasme. La grossièreté du son est d’autant plus désolante que la composition de l’image est magnifique.
    Extremagic
    Extremagic

    54 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2016
    Plus je vois des courts de Resnais et Marker et plus je les adore, c'est souvent plein d'idées de mise-en-scène (le raccord lumière), à mi-chemin entre le documentaire et la fiction, avec une véritable ambiance étrange qui s'en dégage (ou tout du moins mystérieuse). Celui-là n'est pas dingue, on nous explique pendant un bout de temps avec une certaine poésie certes le fonctionnement de la bibliothèque nationale, les 3/4 de ce qui était présenté je le savais déjà et sûrement ça a pas mal évolué avec l'arrivée du numérique mais ça reste intéressant cette ambition de créer une Fondation à la Asimov. Le film est très onirique et développe pas mal l'imaginaire, en plus de s'y croire avec des plans très beaux, très élégants, très travaillés, ça m'a un peu rappelé L'Année dernière à Marienbad et je suis content d'avoir pu retrouver ce genre de sensations. C'est assez expérimental en un sens. Bref, j'ai adoré, dommage que je n'en apprenne pas autant que je l'aurais voulu, que ça n'aille pas aussi loin dans la réflexion que Les Statues meurent aussi, mais ça reste un très bon film et d'un point de vue cinématographique c'est irréprochable.
    Gaspard Conan
    Gaspard Conan

    5 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2023
    1956. Alain Resnais réalise un court-métrage parallèlement à Nuit et brouillard, dans un tout autre registre : Toute la mémoire du monde retranscrit l’immensité de la Bibliothèque de Paris. La France, pays des lumières et du savoir. La BnF, lieu des esprits libres et d’archaïques armoires. Dans un court-métrage à la portée visionnaire, presque fantastique grâce à une atmosphère située hors du temps, Resnais illustre un lieu figé, piégé dans des livres ancestraux. Microcosme inédit, rouages infinis. Comment rendre dynamique un espace statique ?
    La caméra explore un lieu classique, dans un court-métrage rompant avec le classicisme. Sur fond de musique troublante, le rendu en travelling est inquiétant, étrange et pénétrant. L’accumulation de livres laisse entrevoir un milieu intellectuel aux dédales perpétuels. On s’y perd ! Nos yeux parsèment les structures de métal, les allées encyclopédiques et les statues de marbre blanc. Certains plans pourraient donner naissance à des œuvres d’art, comme celui des âpres moulures du plafond. Alain Resnais réussit, avec un rythme effréné et enivré, à faire parler un lieu où le silence règne. Malgré une volonté implicite de démontrer le soft power de la France, Alain Resnais parvient à jouer avec nos sens : l’odeur des livres d’antan, le bruit des machines à écrire, le goût des pages écorchées à la salive et la vision de la préciosité de toutes les mémoires qui convergent. En reprenant les mots de l’introduction, la mémoire de l’Homme est peut-être courte, mais on se souviendra encore longtemps du court-métrage d’Alain Resnais.
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