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    SICK: The Life and Death of Bob Flanagan, Supermasochist
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    3,0
    Publiée le 27 avril 2023
    Bob Flanagan est mort à l’âge de 43ans alors que ses médecins lui donnaient à peine une dizaine d’année à vivre. Il était atteint de mucoviscidose (fibrose kystique), une maladie héréditaire qui n’a pas épargnée ses sœurs, toutes les deux décédées relativement jeunes. Bob n’était pas seulement un homme malade et rongé par la maladie, il était aussi et surtout un célèbre sadomasochiste doublé d’un artiste-performer qui aura passé toute sa vie à dompter sa maladie, à survivre malgré ses douleurs en les surpassant toutes les unes après les autres.

    Sick : Vie et mort de Bob Flanagan, Supermasochiste (1997) est un étonnant documentaire qui nous plonge au cœur de la vie douloureuse et artistique de Bob Flanagan. Décédé en janvier 1996 (un an avant la sortie du film aux États-Unis), Kirby Dick dresse le portrait d’un homme hors du commun, alternant diverses interviews (de lui, sa femme, ses parents, son frère, …), des films personnels, des extraits de ses performances, des captations de ses expositions dans divers musées d’arts contemporains (à Santa Monica, New York ou encore Los Angeles), ainsi qu’un extrait du clip "Happiness In Slavery" de Nine Inch Nails (dans lequel il finit littéralement broyé par une machine au style cyberpunk).

    Bob Flanagan se savait condamné mais il ne savait pas jusqu’où il pourrait repousser l’échéance. Il se servait du bondage, de la domination et du sado-masochisme comme d’une thérapie, comme pour reprendre possession de son corps meurtrie et contrôler ainsi ses douleurs. Il en résulte une œuvre choc et dérangeante, un testament sans concession sur un masochiste qui jongle constamment entre les frontières de la douleur, de la sexualité et de la mort.

    Diffusé en France lors d’une exploitation technique par Haut et Court (et édité par la suite en VHS), le film est interdit aux moins de 16ans (et 18ans dans bon nombre de pays). Les scènes de tortures ne sont jamais simulées, tout y est explicite (Bob ruine littéralement son corps, s’inflige toutes sortes de douleurs, de scarifications et ira même spoiler: se clouer le gland face caméra
    ).

    Bob Flanagan ne cherche même plus à fuir la douleur infligée par sa maladie, il la dompte, il joue avec elle, quitte à jouer avec le feu et par conséquence, avec sa santé. On pensait avoir tout enduré durant ses 90min, c’était sans compter spoiler: la toute fin du film où nous assistons quasiment en direct à la mort de Bob, on voit ses derniers instants sur son lit d’hôpital (et par conséquence, sur son lit de mort)
    . Décidément, rien ne nous aura été épargné, c’était même la condition sine qua non pour que Bob Flanagan accepte d’être dans le film, y apparaître jusque dans son dernier souffle.

    Un documentaire choc et transgressif, sur un type hors norme supplicié à la fois par sa maladie et par son abnégation artistique et masochiste.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 octobre 2006
    Un documentaire aussi inoubliable que dérangeant. Le SM comme lutte contre la maladie incurable, élevé par Bob Flanagan, véritable "showman", au niveau d'art. Le film a le mérite de mettre en paralléle l'aspect artistique que tend à donner Flanagan à sa propre vie (souvent avec auto-dérision) d'un côté, et de l'autre l'aspect humain, c'est à dire la réalité tragique de la maladie qui ne cesse de venir prendre le dessus, jusqu'à cette fin inévitable que le titre annonce.
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