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    Stanley Kubrick au Max Linder

    Ce mardi, le Max Linder projette un documentaire inédit sur Stanley Kubrick, et propose dès mercredi une intégrale des longs métrages du cinéaste.

    Au début du mois de septembre, le Festival de Deauville célébrait Stanley Kubrick. A son tour, le cinéma Max Linder Panorama lui rend hommage et invite les cinéphiles parisiens à (re)découvrir l'oeuvre du maître.

    Le mardi 25 septembre, la salle de cinéma parisien organisera une projection du documentaire inédit Stanley Kubrick : a life in pictures de Jan Harlan, beau-frère du cinéaste. Alternant images d'archives et témoignages, le film fournit quelques clés pour comprendre cette figure du septième art, tellement connue et pourtant si mystérieuse. A l'issue de la séance, les spectateurs seront invités à discuter avec Jan Harlan, Christiane Kubrick, la veuve du réalisateur, et Michel Ciment, spécialiste de l'oeuvre de Stanley Kubrick.

    La quasi-intégralité du maître Kubrick

    Dès le lendemain, le mercredi 26 septembre, le Max Linder Panorama proposera une rétrospective de la intégralité, exception faite de Spartacus, des longs métrages de Stanley Kubrick. Une oeuvre foisonnante et novatrice que le cinéaste a maîtrisé de bout en bout.

    Après un premier long métrage qu'il renie, Stanley Kubrick signe deux polars magistraux : Le Baiser du tueur (1955) et L' Ultime razzia (1956). Maîtrisant totalement son art, il revisite avec ces deux films les archétypes du film noir. Premier changement de cap, avec Les Sentiers de la gloire (1958), consacré aux mutineries au sein de l'armé française durant la Grande Guerre. En France, le film choque, et restera longtemps interdit. La réputation sulfureuse du cinéaste ne fera que s'accroître avec Lolita (1962) : cette histoire d'amour entre un homme d'âge mûr et une nymphette, adapté de Nabokov, dérange. Avec Docteur Folamour (1963), Stanley Kubrick se fait satirique ; il raille les puissants et s'amuse avec cruauté et lucidité de la menace nucléaire. Avec 2001 : l'odyssée de l'espace (1968), Stanley Kubrick pose un des jalons du cinéma de science-fiction. En 1971, il adapte le roman d'Anthony Burgess et déclenche le tollé. C'est Orange mécanique, et c'est trop violent, trop subversif. Barry Lyndon (1975) surprend. Cette plongée dans l'Irlande du XVIIIème siècle, d'après le roman de l'Anglais Thackeray, prend le public à contre-pied. Sa lenteur majestueuse contraste avec la fureur et le baroque dont le cinéaste pétrissait jusqu'alors ses films. En 1980, le maître surprend à nouveau et tétanise les spectateurs : Shining (1980), d'après Stephen King, dans lequel un écrivain raté sombre dans la folie. En 1987, il retourne au Vietnam et signe Full metal jacket, une plongée dans l'endoctrinement et l'horreur de la guerre. Pour le crépusculaire Eyes wide shut (1999), Stanley Kubrick s'inspire d'Arthur Schnitzler et réunit Nicole Kidman et Tom Cruise. La marche funèbre du cinéaste, qui décède le 7 mars 1999.

    Cette rétrospective constitue une occasion unique : revoir les onze longs métrages de Stanley Kubrick sur grand écran, en copies neuves et en son THX. Le Max Linder Panorama est la seule salle de cinéma au monde à proposer un tel programme.

    "A.I.", le testament du cinéaste

    Le cinéma rendra également hommage au cinéaste à travers sa programmation future, puisque la salle parisienne projettera à partir du 24 octobre A.I. Intelligence artificielle. Ce film, adapté d'une nouvelle de Brian Aldiss et réalisé par Steven Spielberg, était à l'origine un projet développé par Stanley Kubrick.

    Stanley Kubrick fait également l'actualité de la vidéo, puisque un coffret comprenant 8 DVD sera disponible dès le 26 septembre en zone 2. Ce coffret comprend Lolita, 2001 : l'Odyssée de l'espace, Orange mécanique, Barry Lyndon, Shining, Full Metal Jacket, Eyes Wide Shut, ainsi que le documentaire Stanley Kubrick : A life in pictures.

    Rencontres, débats, projections, vidéo... Définitivement, la rentrée cinéma sera "kubrickienne" ou ne sera pas.

    V.G

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