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    Son nom est Teddy Rist...

    Rencontre avec James Purefoy et Tom Fontana, la star et le créateur de "The Philanthropist", la série estivale de NBC...

    AlloCiné Séries : Parlez-nous de Teddy Rist et de la série...

    Tom Fontana : Teddy Rist, le héros de The Philanthropist, est librement inspiré de Bobby Sager, un ex-businessman devenu philanthrope qui parcourt le monde afin d'aider les gens et de corriger des injustices. Mais le personnage incarné par James Purefoy n'est pas une simple copie de Bobby. Les circonstances amenant Teddy à changer complètement de vie sont très différentes. Malgré tout, ils ont tous les deux la volonté d'aider en améliorant les conditions de vie, en créant, par exemple, un business qui générera de l'argent et débouchera sur une augmentation du niveau de vie. Teddy Rist est un capitaliste qui essaie de corriger des injustices de façon innovante.

    James Purefoy : Pour moi, incarner Teddy a pris tout son sens lorsque j'ai rencontré Bobby Sager. C'est un homme immensément riche qui passe 10 mois sur 12 à voyager à travers le monde, dans des régions particulièrement pauvres, des zones où son argent a un impact direct et immédiat. On ne peut pas résumer cela à de la simple charité car il veut impulser du développement. Par exemple, il a investi dans des petites entreprises au Rwanda, dont les employées sont en partie des femmes dont les époux sont en prison pour avoir participé au génocide et d'autres femmes dont les époux ont été tués par les maris des premières. Il tente d'y rassembler deux communautés via un business dont il aidera également à la commercialisation. La création de cette entreprise a eu un impact majeur sur ces femmes. Bobby regarde les gens dans les yeux et leur redonne une dignité, une visibilité quand tant de ces personnes se sentaient délaissées, abandonnées.

    Comment est né ce projet "The Philanthropist" ?

    Tom Fontana : Bobby est un ami de Charles Corwin et Jim Chovenin, co-créateurs du show avec moi. Charles est un vieil ami et il savait que j'avais écrit un pilote plus ou moins fondé sur la Croix Rouge pour NBC il y a des années de cela. Il est venu me voir en me disant qu'il avait une bonne idée à me soumettre. Il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre qu'il s'agissait d'un matériau incroyable et que j'avais tout faux sur mon projet de départ. Et dès cet instant, je me suis complètement plongé dans ce projet.

    Quel est le ton, l'ambiance de la série ?

    Tom Fontana : Comme je l'ai déjà dit, le personnage principal est plus ou moins inspiré d'une personne réelle et "notre" Teddy ne cesse de se mettre dans des situations impossibles en essayant de faire le bien. Mais, paradoxalement, les dangers affrontés par Teddy sont certainement moins dangereux que ceux affrontés par Bobby dans la vraie vie, donc on pourrait dire que la série est plus ou moins réaliste. Un autre élément important est le fait que nous n'inventons aucun pays, aucun conflit, aucune tension diplomatique. Toutes les histoires sont directement issues de conflits réels et de tensions existantes. En ce sens, la série est très réaliste, peut-être même plus que ne l'était Oz en son temps (la série culte de la chaîne HBO, créée par Tom Fontana).

    Comment s'est passé le tournage en Afrique du Sud ?

    James Purefoy : Ces semaines passées en Afrique du Sud ont eu un impact sur nous tous et sur nos vies. The Philanthropist n'utilise pas l'Afrique comme simple toile de fond, elle traite de ce continent, de cette terre et de ses habitants. Un des engagements de la production, une des philosophies mêmes de toute l'équipe, était de faire en sorte que les endroits où nous tournions soient en meilleur état après notre passage qu'avant notre venue. Par exemple, nous avons construit des écoles, je le sais d'autant mieux que j'y ai moi-même participé. Après un tournage dans une maison, habitat qui était vraiment en piteux état, nous avons laissé tous les éléments de décor en place afin d'améliorer le confort de l'homme qui y habitait. Nous avons directement aidé cet homme en agissant ainsi.

    Teddy Rist se retrouve dans des situations impossibles, dangereuses, explosives. Avez-vous réalisé vous-même vos cascades ?

    James Purefoy : Ça a été le cas jusqu'à ce que la production me l'interdise ! Je n'arrêtais pas de me blesser. Une fois, je me suis fait une déchirure de 7 centimètres dans la cuisse qui a eu de sacrées répercussions ensuite sur mon genou. C'était, comment dire, relativement inconfortable ! Ensuite j'ai dû courir à travers un paysage complètement gelé en République Tchèque... et j'ai glissé sur la glace. Résultat : les tendons de ma cheville n'ont pas tenu et j'ai dû me faire opérer avant de pouvoir repartir au combat !

    Tom Fontana : James a été tout bonnement extraordinaire ! Nous avons été forcés de refaire des prises de vues en Afrique du Sud et James, qui était en convalescence à Londres, est revenu tout de suite sur les lieux afin de tourner alors qu'il devait prendre du repos afin de se soigner. S'il n'avait pas eu ce geste extraordinaire et s'il s'était comporté en diva, nous aurions explosé le plan de tournage et dépassé le budget. Mais il a pris le premier avion, il a traîné sa jambe abîmée sur le plateau et a travaillé comme si de rien n'était toute la semaine.

    Quel est le secret pour incarner Teddy ?

    James Purefoy : Teddy regarde les gens dans les yeux, quelle que soit la situation. Cela peut sembler n'être qu'un détail mais, en réalité, cela l'engage auprès de chaque personne qui croise sa route, qu'il s'agisse de gouvernants ou de petites gens. Il ouvre simplement son coeur et reste direct, simple avec n'importe qui. Il ne faut pas oublier non plus qu'au début de la série il affronte la douleur immense d'avoir perdu son fils. Il est face à un vide absolu, il se perd dans l'alcool et les femmes mais trouve une nouvelle raison de vivre, qui le fait se sentir bien à nouveau : aider. Et, si on y réfléchit, c'est très égoïste ! Il se sent mieux en aidant les autres.

    Tom Fontana : The Philanthropist n'est pas une série moralisatrice. Nous avons tout fait pour éviter ce piège. Le coeur du show est son humanité et son humour. Et cela s'incarne parfaitement dans Teddy Rist.

    Propos recueillis par Emmanuel Itier à Los Angeles

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