Mon compte
    "Flyboys" : rencontre avec le réalisateur

    A l'occasion de la sortie DVD de "Flyboys", le réalisateur Tony Bill revient pour nous sur cette aventure en haute altitude.

    AlloCiné : Quelle a été votre motivation pour réaliser ce film? Etes-vous un mordu d'aviation ?

    Tony Bill : Vous ne savez pas à quel point ! Je suis un mordu total et complet d'aviation. En fait, je peux avouer que j'ai commencé à piloter des avions dès l'âge de 14 ans. Et je suis spécialisé dans les ballets aériens. En fait, voler a presque toujours fait partie de ma vie. Et puis je collectionne les bouquins sur l'aviation pendant la Première Guerre mondiale. Je suis un passionné d'Histoire et donc ce film m'est venu tout naturellement. J'étais déstiné à le réaliser.

    Quel fut pour vous le plus grand défi sur ce projet ?

    Et bien ce film a été un grand défi dans son ensemble, du début à la fin. Evidemment, la partie aérienne avec toutes ces cascades à couper le souffle fut la plus périlleuse à mettre en scène. Je voulais vraiment donner l'impression au public de se trouver à l'intérieur du cockpit et au coeur du combat ! Ce ne fut pas une chose facile de faire voler les pilotes des divers avions utilisés d'une manière aussi "sauvage", tout en jouant la carte de la sécurité ! Et puis, pour certaines scènes, nous avons dû recréer avec l'ordinateur des avions plus vrais que nature. Nous avons en fait construit un système de motion capture comme on le fait parfois dans les films d'animation. Ce fut la première fois quun tel logiciel a été utilisé pour un avion. Je pense que le résultat est un parfait trompe l'oeil et qu'il vous sera impossible de discerner les vrais des faux.

    A part Jean Reno vous n'avez signé aucune "star" dans ce film, pourquoi ?

    Et bien nous n'avions que le budget pour Jean Reno ! Non, je plaisante, mais c'est vrai que notre budget pour faire ce film a été limité. Jean est venu à bord du film en raison de son amitié avec le producteur Dean Devlin. Ils avaient travaillé ensemble sur le Godzilla de Roland Emmerich et ils sont restés très bons amis. De plus, quand je pense à un rôle pour un Français, il n'y a que le visage de Jean Renoqui me vient à l'esprit. Il est si généreux et si "énorme" ! Quant au reste du casting, je voulais des acteurs relativement peu connus car je voulais vraiment que l'on croit vraiment aux personnages du films. Je voulais que l'on ait peur pour eux, que l'on vibre pour eux. Quand on a une star c'est plus dur parce que l'on sait bien qu'elle va survivre et gagner la partie. Et puis des acteurs comme James Franco et David Ellison ressemblent tellement aux veritable pilotes de cette époque. Ce sont des individus réservés et timides. Il y a quelque chose de trés "début du XXe siècle" en eux.

    Que voulez-vous que le public retienne de ce film ?

    Et bien d'abord je veux qu'il passe un moment à couper le souffle en haute altitude ! D'habitude quand je fais faire un tour d'avion à des gens, ça ne concerne qu'une ou deux personne à la fois... Mais là, grace au cinéma, je peux embarquer un sacré grand nombre de gens pour un tour de manège incroyable ! C'est vraiment magique. Et puis je veux que le public découvre ou re-découvre cette periode mal connue de l'Histoire. A cette époque, les gens avaient plus d'honneur et plus de respect les uns envers les autres. Il y avait aussi un certain sens du sacrifice et de la dévotion pour la patrie que l'on a oublié depuis. On savait oser se battre pour la Liberté.

    Que va-t'il vous rester de ce tournage ?

    Belle question... Je dirai, pour moi, cette camaraderie, cette amitié qui est née sur le plateau entre tous mes techniciens et mes acteurs. On forme maintenant une grande famille !

    Alors dans quel ciel allez-vous prochainement voler avec votre caméra ?

    Je n'en ai aucune idée ! Pour l'instant je finis la promo de ce film qui me tient à coeur et ensuite on verra où les vents m'entraînent...

    Propos recueillis par Emmanuel Itier à Los Angeles en septembre 2006

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top