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    Anatomie d'une chute : Innocente ou coupable ? Les Américains n'ont pas le même avis que les Français...
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Depuis sa Palme d'or, le film de Justine Triet a conquis le box-office français, mais aussi le public américain. Avec de vraies chances d'Oscar le 10 mars. Mais la perception de l'héroïne de "Anatomie d'une chute" est très différente aux Etats-Unis.

    Palme d'or au Festival de Cannes, cinq citations aux prochains Oscars (en lice dans les catégories Meilleur Film, Meilleure Réalisation, Meilleure Actrice pour Sandra Hüller, Meilleur Montage et Meilleur Scénario Original), deux Golden Globes en poche, 11 nominations aux César, sans oublier une généreuse moisson de prix glanés dans différents festivals.

    Un sacré tableau de chasse pour Anatomie d'une chute de Justine Triet, qui vient d'ailleurs de rajouter une précieuse statuette ce week-end, en remportant le BAFTA du Meilleur scénario original. Le film, ressorti par ailleurs dans certaines salles, approche très bientôt des 1,55 millions d'entrées. Impressionnant.

    Innocente ou coupable ?

    Au milieu de toutes les interrogations soulevées par le film figure évidemment et en tête celle-ci : Sandra, incarnée à l'écran par Sandra Hüller, est-elle coupable ou innocente ? Soupçonnée du meurtre de son mari après la mystérieuse chute de ce dernier, le long métrage de Justine Triet s'achève de manière complexe et ambiguë, laissant planer un insoluble doute sur la culpabilité de son héroïne, quand bien même cette dernière était acquittée.

    Invitée dans l'émission Beau Geste présentée par Pierre Lescure, la réalisatrice a justement évoqué l'étonnante réception de son film aux Etats-Unis. Au pays de l'oncle Sam, "la majorité pense que Sandra est coupable. En France, c'est l'inverse".

    Elle ajoute : "après, ce qui est commun à tout ça, partout, c'est que les gens me parlent d'eux, de leur vie, tout le temps. Je ne me suis pas transformée en psy, [...] ils me disent "j'ai l'impression que vous avez mis des caméras chez moi !" Je sens que les gens sont troublés par moments, par l'endroit d'intimité qu'évoque le film".

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